Test de Endless Dungeon sur PC !

Last Updated on 13 novembre 2023 by Guiyom

Voilà le test d’Endless Dungeon sur PC ! Bonne lecture !

Le studio français Amplitude sortait en 2014 Dungeon of the Endless, un projet innovant de rogue-lite et tower défense. Presque dix ans après, c’est une forme plus ambitieuse de ce même projet qui revient : Endless Dungeon. Exit donc le pixel art qui a cédé la place à la 3D et le concept de départ qui s’agrémente d’un côté action plus poussé.

L’introduction est rapide : votre vaisseau de transport est dévié par une force mystérieuse, on se crashe sur une infrastructure artificielle et vous êtes le dernier survivant. On fait équipe avec une inconnue pour escorter une sorte de cristal et le protéger de dangereuses créatures vers une sortie. Mais pas de sortie ce coup là, on se retrouve plutôt dans un curieux saloon. Il y a un bar, une scène avec des musiciens et une belle vue sur l’espace. Il y a aussi des archives qui recensent nos découvertes et un poste de piratage pour déverrouiller de nouvelles zones à explorer. Pour finir un marchand qui vend du matériel et des ressources.

Ce saloon abrite surtout les points d’entrée vers les trois zones du premier étage : le Port Astral, Les Jardins de Piétés et le QG. Au début de l’aventure, seul Port Astral est ouvert et c’est au cours de vos explorations que vous allez découvrir des clés de piratage pour ouvrir les sept autres zones de la station.

Cette station est vaste et son environnement est agencé différemment à chaque run, de façon aléatoire. L’exploration vers la sortie de la station se déploie sur trois étages, plus le noyau. Chaque étage est différent avec ses ennemis spécifiques et avec vos héros (vous commencez à deux héros, mais vous pouvez aller jusqu’à trois) vous devez atteindre l’ascenseur. Pour se faire, vous devez escorter le fameux cristal monté sur un robot (Détruit = Game Over) au travers de salles et de couloirs, le plus souvent déserts. A chaque fois que vous ouvrez une porte, vous récupérez des points de ressources (science, industrie et nourriture). Ceux-ci servent à débloquer de nouveaux équipements, à se soigner, à renforcer les compétences de l’équipe, etc. Ils sont indispensables pour améliorer l’équipe et le meilleur moyen d’augmenter leur collecte est d’activer de rares générateurs, qui deviennent aussi des cibles pour les ennemis.

Si l’ouverture des portes nous rapportent des ressources, il y a aussi le côté Kinder surprise, certaines d’entre elles ouvrent des salles avec des nids de monstres !

Ces monstres ont une résistance et une faiblesse à un élément, on essaye d’équiper nos personnages avec la bonne arme. On sait suivant l’itinéraire qu’on va emprunter, quel type d’ennemis on va affronter. Mais c’est un rogue-lite, l’aléatoire fait que l’on ne sait pas si l’arme que vous allez looter dans un coffre ou acheter au marchand conviendra dans toutes les situations.

On rajoute que de temps en temps une vague d’ennemis arrive depuis les nids et cherche à détruire le cristal. C’est là qu’une autre mécanique se met en place, le tower défense. A chaque salle, il y a des endroits prédéfinis pour construire des tourelles. Bien disposées celles-ci font du bon boulot mais pour pouvoir construire une tourelle, il faut des ressources. Pour obtenir plus de ressources il faut ouvrir des portes, ça nous incite, donc, à explorer, mais en ouvrant des portes vous découvrez potentiellement de nouveaux nids. Vous le voyez le mille-feuilles de choses à gérer !

Comme dans chaque rogue-lite, vous allez mourir, vous pourrez alors dépensez vos collectibles dans l’amélioration de vos héros, du hub, avoir de nouveaux héros qui rejoindront votre équipe, etc. Si vous avez joué à un rogue-lite, vous savez que vos morts vous font progresser car vous apprenez de vos erreurs.

Le jeu est jouable en solo, on passe d’un personnage à un autre, l’IA fait le boulot et utilise ses compétences au bon moment. Il est dommage de ne pouvoir que lui donner un ordre, suivre ou ne pas bouger. En multijoueur, chacun incarne un personnage mais la gestion des ressources est commune, à vous de vous entendre avec vos camarades sur quoi prioriser.

Quelques trucs à connaitre lorsque l’on débute :

• En cas d’urgence, il est possible de se téléporter directement au cristal. Les longs trajets sont courants dans les vastes cartes de la station, la téléportation sert de raccourci.
• Le système élémentaire des armes est simple à comprendre, les monstres ont une sensibilité et une insensibilité particulière à un élément. A vous de les répartir correctement dans l’équipe pour pouvoir gérer tout ce beau monde.
• Les obélisques rouges handicapent l’équipe, les bleues punissent les monstres et les dorés modifient juste les paramètres d’équilibrages de la partie.
• Les tourelles se renforcent de trois niveaux en tuant des monstres donc n’oubliez pas de les améliorer.
• Lors de vos premiers runs, ramassez le plus de boulons possible, ils s’échangent contre des améliorations générales.
• Il y a deux types d’armes, de poing et lourde, chaque personnage a sa préférence, ne vous trompez pas.

Graphiquement, c’est du très bon, il y a du détail en pagaille, les différents environnements sont variés et identifiables. La technique est à la hauteur, pas de baisse de framerate même lors des combats contre des raz de marée de monstres. Parlons aussi des personnages avec un vraie personnalité qui transpire à travers leur look.

Les effets sonores sont riches, variés, sans jamais être inaudibles ou noyés dans la masse. Les personnages ont chacun une voix qui les caractérise, ils lâcheront des petites phrases pendant la partie, interagiront avec les autres compagnons, grogneront quand ils se prennent des dégâts, sans jamais que cela devienne trop répétitif. La musique n’est pas en reste, le compositeur Arnaud Roy, et la chanteuse Lera Lynn, ont produit une bande originale de haut vol. On alterne entre des temps de silence et de musique, toujours de façon approprié.

Je vous fait part du seul point noir à mes yeux, la longueur d’une run, on n’est pas loin des deux heures et perdre juste à la fin de celle-ci fait que l’on n’a pas envie de recommencer tout de suite.

Test de Endless Dungeon, Mon verdict !

Endless Dungeon est un jeu vidéo exigeant mais d’une grande intelligence, on sent l’amour du studio Amplitude pour les choses bien faites. Ils ont mis au point un système entre l’action et la stratégie, les deux devant être maitrisées si vous voulez terminer une partie. C’est équilibré et ingénieux, bravo à eux et chapeau bas.

Test du jeu effectué sur PC grâce au soutien de Minuit Douze ! Merci à vous 🙂